Guinée, Côte d’Ivoire, Maroc, l’Afrique se bat contre la mpox : le point santé hebdomadaire
- 13 septembre 2024 / Actualité / 247 / Hejer
Guinée, Côte d’Ivoire, Maroc, l’Afrique se bat contre la mpox : le point santé hebdomadaire
Cette semaine dans l’actu santé : des évolutions contrastées de mpox dans plusieurs pays d’Afrique, en Côte d'Ivoire, Kenya, Guinée et Maroc. La Guinée signale une nouvelle épidémie de choléra. Le Soudan du Sud lutte contre le paludisme, tandis que la RDC reçoit 50 000 vaccins de vaccins mpox venant des USA.
Guinée : mpox à Nzérékoré
Le mpox vient d’être signalé en Guinée. C’est la semaine dernière (le 4 septembre 2024) que le gouvernement guinéen a officiellement déclaré l’épidémie de mpox dans la préfecture de Macenta. Cela fait suite à la confirmation d'un cas positif le 30 août dans la sous-préfecture de Koyamah. Le pays d’Afrique de l’Ouest rejoint ainsi la liste des pays touchés en plus du foyer épidémique traditionnel qu’est la RDC.
Ce signalement intervient après que l’OMS ait déclaré, le 14 août, le mpox comme urgence de santé publique de portée internationale. Pour contenir la propagation, le gouvernement a intensifié la surveillance et mis en place un plan de préparation national. Les autorités guinéennes appellent la population à suivre scrupuleusement les recommandations sanitaires pour endiguer cette nouvelle menace.
Le mpox, une maladie virale se manifestant par des éruptions cutanées douloureuses, de la fièvre et des douleurs musculaires, se transmet par contact rapproché avec une personne infectée ou des objets contaminés. Le ministère de la Santé recommande d'éviter les contacts physiques avec les personnes malades, de se laver les mains régulièrement et de consulter rapidement un professionnel de santé en cas de symptômes.
Mpox en Côte d'Ivoire : la situation s'améliore
Pendant ce temps, la situation semble s’améliorer en Côte d’Ivoire. En effet, depuis la déclaration de l'épidémie de mpox, il y a quelques semaines, les autorités sanitaires rapportent des signes encourageants. Sur un total de 49 cas confirmés, 43 personnes sont désormais guéries et 5 sont en voie de récupération, selon le Comité de Surveillance. Le seul décès enregistré concernait un patient avec des facteurs de risque de gravité.
Dans ce contexte, le ministre ivoirien de la Santé, Pierre N'gou Dimba, a exprimé sa satisfaction face à l'absence de cas graves en hospitalisation et à la baisse des nouveaux cas, ce qui indique que l'épidémie est sous contrôle. Ceci étant, le ministère de la Santé continue de surveiller la situation et appelle à respecter les mesures préventives en vigueur.
Kenya : cinquième cas confirmé de mpox
En Afrique de l’Est, le Kenya confirme son 5e cas de mpox. C’est le 6 septembre dernier que le ministère de la Santé en a fait l’annonce. Il s’agit d’un cas confirmé, détecté le 4 septembre, chez une femme de 29 ans résidant à Mombasa, épouse du quatrième cas confirmé, récemment diagnostiqué et actuellement hospitalisé à Nakuru. La patiente, sans antécédent de voyage récent, est isolée au centre de traitement de l'hôpital d'Utange. Dans le même temps, les autorités ont intensifié les efforts de surveillance. À ce jour, 124 échantillons ont été testés, avec 5 cas positifs confirmés. En tout, 33 personnes sont sous observation, et plus de 687 000 voyageurs ont été dépistés à travers le pays.
Premier cas détecté en Afrique du Nord
Le Maroc devient cette semaine le premier d'Afrique du Nord à signaler les cas de mpox. En effet, au 12 septembre 2024, un homme de 32 ans a été diagnostiqué positif à la maladie virale, à Marrakech.
Le Centre pour le contrôle des maladies en Afrique (CDC Afrique) a confirmé ce cas, tout en soulignant que le patient est stable et reçoit un traitement adéquat dans un centre médical spécialisé.
De leur côté, les autorités marocaines ont immédiatement activé une réponse d'urgence, qui comprend notamment des enquêtes épidémiologiques et une recherche active de contacts.
RDC : réception de 50 000 vaccins contre le mpox pour contrer l'épidémie
La République Démocratique du Congo (RDC) a reçu un lot de 50 000 vaccins contre le mpox en provenance des États-Unis le 10 septembre 2024. Cette livraison, saluée par l’ambassadeur américain Lucy Tamlyn, renforce les efforts du pays pour contenir une épidémie ayant déjà causé environ 600 décès parmi les 5000 cas enregistrés depuis le début de l’année.
Ce nouveau stock s’ajoute à la première tranche de près de 100 000 doses fournies par la Commission européenne. En dépit de ces dons, la RDC et d'autres nations africaines peinent à mobiliser les fonds nécessaires pour combattre efficacement l'épidémie. En RDC, l’épidémie reste concentrée à l’est, sans trop s’étendre au reste du pays, un signe positif.
Choléra au Niger : la ville de Karofane en état d'urgence sanitaire
Au Niger, un foyer épidémique de choléra touche Karofane, capitale de la commune de Bouza, au centre-ouest du pays, depuis le 6 septembre 2024. L’épidémie aurait déjà causé la mort de trois personnes et infecté plus de 40 autres, selon les autorités locales. Les premiers symptômes, notamment des diarrhées aiguës, ont alerté la population, poussant l’équipe de santé du district de Bouza à intervenir. Les tests ont confirmé la présence du choléra.
Pour contenir sa propagation, des mesures préventives ont été rapidement mises en place.
Les équipes de désinfection ont ainsi traité les habitations, les mosquées, la tour d'eau, et les points d'eau naturels. Les malades sont soignés au centre de santé intégré de Karofane, où plusieurs patients ont déjà été rétablis. Naturellement, les autorités sanitaires appellent à une vigilance accrue et au respect des mesures d'hygiène pour limiter la propagation de l'épidémie, dans une localité marquée par des défis d’accès à l’eau.
Soudan du Sud : épidémie de paludisme dans l’État de Unity
Au Soudan du Sud, une épidémie de paludisme frappe l’État de Unity. Le 6 septembre 2024, les autorités sanitaires de l'hôpital de Bentiu, au Soudan du Sud, ont annoncé sept décès dus au paludisme au mois d'août. Selon Dr Banen Non, directeur de l'hôpital, les décès sont liés à des tests de diagnostic rapide positifs. Ce dernier évoque un fort afflux de cas depuis le début de la saison des pluies. Le paludisme, dont les symptômes incluent fièvre, maux de tête et douleurs articulaires, a été déclaré épidémique le mois dernier dans le pays, avec 2000 infections confirmées. Les autorités sanitaires appellent à une mobilisation accrue pour endiguer l’épidémie et améliorer les stocks de médicaments, dans un contexte favorisé par de récentes inondations.
source: https://www.agenceecofin.com/