Présidentielles 2024 : La diaspora n’est pas négligée dans les programmes des trois candidats

La diaspora algérienne joue un rôle crucial dans le paysage électoral, et cela se reflète dans les programmes des trois principaux candidats à l’élection présidentielle de 2024. Chacun d’eux propose des initiatives spécifiques pour renforcer les liens entre l’Algérie et ses ressortissants à l’étranger, en mettant l’accent sur leur contribution au développement économique du pays.

Abdelmadjid Tebboune : Intégrer les compétences de la diaspora

Le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune accorde une grande importance à l’implication des compétences algériennes résidant à l’étranger dans l’économie nationale. Il s’engage à poursuivre les efforts de protection des droits des Algériens vivant à l’étranger, une continuité de son premier mandat, où il avait instauré la gratuité du rapatriement des corps des défunts et intégré les travailleurs algériens expatriés dans le système de retraite national. L’objectif principal de Tebboune est de regagner la confiance de la diaspora envers les institutions algériennes et la crédibilité des élections présidentielles.

Youcef Aouchiche : Un nouveau pacte avec la diaspora

Le candidat du FFS, Youcef Aouchiche, propose un « nouveau pacte » pour renforcer les liens entre la diaspora et l’Algérie. Il envisage de créer un Secrétariat national dédié à la communauté algérienne à l’étranger et de digitaliser tous les services consulaires. Aouchiche promet également d’ouvrir davantage de centres culturels dans les grandes villes du pays et de créer un fonds de solidarité pour soutenir les membres de la diaspora en cas de crise économique ou de catastrophe naturelle. Son programme met un accent particulier sur l’accompagnement des ressortissants souhaitant investir en Algérie, avec la création de guichets uniques dans les consulats pour faciliter ces démarches.

Cherif Hassani : Renforcer le sentiment d’appartenance à la patrie

Cherif Hassani, candidat du MSP, partage l’ambition de mobiliser les compétences algériennes à l’étranger pour contribuer au développement du pays. Il met l’accent sur l’accompagnement culturel des Algériens résidant à l’étranger pour renforcer leur sentiment d’appartenance à la nation. Hassani s’engage également à améliorer la communication avec la diaspora, à faciliter leurs déplacements entre l’Algérie et leur pays de résidence, et à simplifier leur retour au pays.

Cependant, un point commun à tous les programmes est l’absence de mesures concrètes pour lutter contre la fuite des cerveaux, un enjeu pourtant crucial pour le développement durable du pays. La rétention de la « matière grise » en Algérie nécessiterait des conditions économiques et un environnement propice à la recherche scientifique et à l’innovation, afin d’éviter que les talents algériens ne soient contraints de quitter le pays pour réaliser leur potentiel.