Plus de 2400 projets enregistrés au ministère, dont 800 lancés : L’investissement touristique en plein essor



Plus de 2400 projets enregistrés au ministère, dont 800 lancés : L’investissement touristique en plein essor

Plus de 2400 projets enregistrés au ministère, dont 800 lancés : L’investissement touristique en plein essor

L’Algérie veut diversifier son économie, en développant certains secteurs considérés stratégiques à l’instar de celui du Tourisme. D’importants projets d’investissements sont prévus dans ce secteur, dont le gouvernement ambitionne de porter sa contribution au PIB à au moins 5% dans le court terme. En effet, les derniers chiffres parlent de 2400 projets enregistrés au niveau du ministère, dont 800 sont en cours de réalisation.

C’est ce que le directeur central au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, Nabil Mellouk, a révélé, hier, précisant que les nouveaux projets, initiés par des investisseurs et hommes d’affaires, ont touché 249 zones d’expansion touristique (ZET).

Le responsable qui s’exprimait dans une déclaration à la radio «Chaîne I», a précisé que le ministère a pris une série de mesures pour l’accompagnement des opérateurs et investisseurs dans la concrétisation de leurs projets, notamment, en matière de foncier et autres procédures administratives.

Au passage, Mellouk a rappelé que parmi les mesures prises pour l’assainissement du foncier touristique, en coordination avec l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), figure la dissolution de l’Agence nationale de développement touristique (ANDT) et sa transformation en l’Agence nationale du foncier touristique ( ANFT), chargée de la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’aménagement du foncier touristique ainsi que de la gestion de ses parties communes.

L’intervenant a précisé qu’un travail est en train de se faire en matière de suivi de projets. En effet, des mesures seront prises à l’encontre de projets non encore lancés.

« Il y a certains projets qui souffrent de problèmes liés à des procédures administratives, des différends entre les héritiers. Chaque projet a sa propre situation. Les projets qui sont suspendus, nous essayons de les relancer afin d’avoir un ajout quantitatif et qualitatif au portefeuille d’investissement dans son ensemble», précise-til, en notant que d’importantes assiettes foncières ont été récupérées lors de la vaste opération d’assainissement que le ministère a effectuée durant ces trois dernières années.

Une plateforme numérique pour le foncier touristique

Et de préciser : « Maintenant nous sommes en train de restructurer cette agence pour qu’elle puisse assumer les nouvelles tâches qui lui sont assignées conformément aux textes légaux et réglementaires et qu’elle travaille en étroite collaboration avec l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), qui a actualisé et développé sa vision pour le secteur touristique».

Il a annoncé que les préparatifs se poursuivent afin de lancer dans les prochains jours une plateforme numérique pour le foncier touristique, dont l’Etat a mobilisé des budgets conséquents pour l’aménagement et viabilisation de ces terrains avant d’être proposés aux investisseurs par l’AAPI.

Les informations, notamment géographiques, sont désormais saisies au niveau de cette plateforme numérique, affirme-til.

Il ne reste qu’à identifier les zones préparées et qui sont fin prêtes pour accueillir des projets touristiques.

« Il existe des programmes de développement. Il y a des sommes d’argent allouées pour divers développements dans les zones d’expansion touristique. Parmi eux, il y a des zones qui sont prêtes et disposent des plans de développement et d’autres qui ne l’ont pas encore. L’État leur a alloué des sommes d’argent pour les développer et les préparer afin qu’elles soient prêtes à accueillir des projets d’investissement touristique. Mais celui qui veut investir dans le secteur touristique doit déposer le dossier au niveau de l’Agence Nationale de Promotion des Investissements (AAPI)», détaille-t-il.

Questionné sur le transfert des établissements hôteliers et des structures touristiques précédemment confisqués et récupérés par l’Etat dans le cadre de la lutte contre la corruption, l’intervenant a souligné que ces actifs touristiques sont en voie de réintégration dans le parc hôtelier national.

Il s’agit de deux hôtels à Alger, deux hôtels et deux complexes touristiques à Tizi-Ouzou, un projet d’hôtel à Ouargla, ainsi que deux hôtels à Adrar et Reggane.

Le tourisme interne relancé

L’intervenant a également évoqué la contribution des projets hôteliers à la création d’emplois et à la fourniture de services touristiques pour promouvoir le développement local et durable, en prodiguant des formations spécialisées dans le domaine de la gestion du tourisme.

S’agissant de la saison estivale, le représentant du ministère du Tourisme a indiqué qu’une nette amélioration a été enregistrée en matière de gestion des sites touristiques, notamment, les plages, avec le système de concession mis en place cette année.

En effet, le tourisme interne est en train de reprendre place et beaucoup d’Algériens ont préféré la destination locale.

En deuxième position arrive les Algériens résidant à l’étranger. Cette année, un afflux remarquable a été enregistré durant cette saison estivale.

Ceci témoigne de la réussite de la stratégie mise en place par le ministère, dont les préparatifs pour la saison estivale avaient débuté pratiquement depuis le printemps dernier. La stratégie est donc payante et le nombre de touristes étrangers est en nette augmentation.

L’année dernière, dira-t-il, « nous avons enregistré plus de 3,3 millions de touristes. Il y a donc des chiffres positifs qui augurent d’un avenir prometteur pour le tourisme national. C’est ce qui nous oblige à booster davantage la roue de l’investissement en coordination avec l’Agence Algérienne d’Investissement (AAPI)», souligneil, précisant qu’une stratégie de marketing est également adoptée par le ministère pour capter plus de touristes étrangers.

Selon les précisions de Nabil Mellouk, l’Algérie ne se limite pas dans son plan ou sa politique de promotion, aux seuls marchés traditionnels, mais «nous participons à de nombreuses foires spécialisées de promotion du tourisme international pour promouvoir la désignation Algérie».

Des Chinois, des Russes et des touristes de l’Europe de l’Est et également de pays du Golfe, s’intéressent de plus en plus à l’Algérie.

Notons que l’objectif est d’arriver à attirer, à l’horizon 2030, une moyenne annuelle de 12 millions de touristes en Algérie.

Une manière de faire du tourisme une source de revenus substantielle et pérenne dans le cadre d’une politique stratégique visant à diversifier l’économie algérienne, pour s’affranchir de la rente liée aux hydrocarbures.



source: https://ecotimesdz.com/

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