tunisie-OCDE : craintes pour les prix des denrées alimentaires et de l’énergie



tunisie-OCDE : craintes pour les prix des denrées alimentaires et de l’énergie

La réduction de l’inflation dans la Zone euro, ainsi qu’à l’échelle mondiale, est prévue par l’OCDE pour 2024 dans son dernier rapport (Perspectives économiques intermédiaires). Mais il met en garde contre le risque de nouveaux chocs sur les marchés alimentaires et énergétiques internationaux.

Il indique notamment que l’apparition du phénomène El Niño, qui a débuté en juin, risque d’avoir un impact négatif sur la production de certains aliments l’année prochaine.  Le rapport de l’OCDE note également que les restrictions sur les exportations imposées par les principaux producteurs limitent l’offre sur les marchés internationaux. Et en particulier le riz, dont le prix est à son plus haut niveau depuis 15 ans.

En outre, la guerre en Ukraine comporte toujours le risque d’exercer de nouvelles pressions sur les prix des céréales, du maïs, des huiles alimentaires et des engrais. L’accord sur les exportations de céréales via la mer Noire a expiré et des incertitudes subsistent quant à la mesure dans laquelle l’Ukraine peut utiliser des routes alternatives pour ses exportations à travers l’Europe, indique le rapport.

Par ailleurs, l’OCDE voit également des risques pour les marchés de l’énergie. Bien que les prix aient chuté loin de leurs sommets de 2022 suite au conflit Ukrainien, l’organisation note que « les marchés de l’énergie restent tendus. Et la perspective de ruptures d’approvisionnement sur les marchés du pétrole, du charbon et du gaz naturel reste élevée ».

De plus, l’Agence relève que les fortes baisses des prix du pétrole, du gaz naturel et du charbon par rapport à leurs sommets de 2022 ont contribué à une légère reprise de la croissance mondiale et à une réduction de l’inflation au premier semestre 2023; mais après que de nouvelles baisses de la production des prix du pétrole de l’OPEP ont augmenté de plus de 25 % depuis fin mai. Cette évolution a conduit à une augmentation de la contribution de l’énergie à l’inflation dans de nombreux pays du G20.

Ainsi, l’inflation dans les pays du G20 devrait baisser d’une moyenne de 7,8 % l’an dernier à 6 % cette année et encore à 4,8 % en 2024. Tandis que l’inflation structurelle dans les économies avancées du G20 devrait baisser à 4,3 % cette année et à 2,8 % l’année prochaine. La réduction de l’inflation, selon l’OCDE, sera favorisée par le ralentissement attendu de l’économie mondiale en raison des politiques monétaires et fiscales restrictives suivies par la plupart des pays.

Il existe cependant d’énormes différences de performance entre les pays du G20, avec une inflation presque nulle en Chine, plus de 50 % en Turquie et plus de 100 % en Argentine.

L’inflation des biens diminue régulièrement, mais pas autant que celle des services, qui reste persistante. Reflétant ainsi en partie la contribution plus importante des coûts de main-d’œuvre dans le secteur des services et le temps qu’il faut pour que les hausses de prix se propagent pleinement dans les deux secteurs en 2021-22 dans les prix des autres produits et services.

Enfin, notons que dans la Zone euro, l’inflation globale devrait s’établir à 5,5 % cette année et à 3 % en 2024; tandis que l’inflation structurelle passerait à 5,1 % et 3,1 %, respectivement.


source: https://www.leconomistemaghrebin.com

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