Le Maroc obtient 250 millions $ de la Banque Mondiale au profit du secteur agricole

Au Maroc, le secteur agricole contribue à hauteur de 11 % au PIB et emploie environ 31 % de la population active. Alors que le pays est confronté à une sécheresse persistante depuis plusieurs années, les initiatives visant à renforcer la résilience climatique de l’appareil productif se multiplient. 

La Banque Mondiale a approuvé un financement de 250 millions $ pour la mise en œuvre du Programme de transformation des systèmes agroalimentaires au Maroc. Dans un communiqué publié le jeudi 19 décembre sur son site, l’institution financière indique que cette initiative vise à renforcer la résilience climatique du secteur agroalimentaire et améliorer la sécurité alimentaire et sanitaire.

Les interventions porteront principalement sur la promotion et l’adoption de pratiques climato-intelligentes, de systèmes d’assurance agricole pour atténuer les risques climatiques ainsi que des mécanismes de gestion de l’eau et des sols. Il est également prévu l’expansion de l’agriculture biologique sur 25 000 hectares et l’amélioration des normes sanitaires dans 1 200 points de vente alimentaire à travers le pays. 

Selon les autorités, ce projet est prévu pour toucher plus de 1,3 million de personnes, dont près de 120 000 agriculteurs et plus d’un million de consommateurs. « En soutenant une mise à l’échelle ambitieuse de pratiques agricoles climato-intelligentes, ce programme innovant appuyé par la Banque Mondiale aidera le Maroc à créer des emplois verts dans les zones rurales et à renforcer la sécurité alimentaire nationale, conformément au programme Génération Green [2020-2030] du pays », a déclaré Ahmadou Moustapha Ndiaye, Directeur pays de la Banque Mondiale pour le Maghreb.

Plus largement, cet appui financier intervient dans un contexte marqué par une forte baisse de la production agricole liée aux impacts de la sécheresse. D’après les données de la FAO, la production céréalière marocaine a chuté de 42 % en 2023/2024, atteignant seulement 3,3 millions de tonnes contre une moyenne de 5,6 millions de tonnes sur les 5 dernières années.

Stéphanas Assocle