La Banque mondiale et le FMI appuient la résilience climatique de la Tanzanie
- 11 octobre 2024 / Actualité / 166 / Hejer
La Banque mondiale et le FMI appuient la résilience climatique de la Tanzanie
Les pertes liées au climat pourraient coûter à la Tanzanie jusqu’à 2% de son PIB chaque année, avec des besoins de financement estimés entre 100 et 150 millions de dollars par an, selon l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED).
La Tanzanie devient officiellement le deuxième pays inscrit au Cadre de coopération renforcé pour l’action climatique, un programme conjoint du Groupe de la Banque mondiale (GBM) et du Fonds monétaire international (FMI), après Madagascar. L'annonce a été faite par le FMI le jeudi 10 octobre.
Lancée en mai dernier, l’initiative vise à soutenir les pays les plus vulnérables en renforçant leur capacité à s’adapter aux effets du changement climatique. Grâce à ce programme, la Tanzanie bénéficiera d’un soutien technique et financier, qui s’appuiera sur la Facilité pour la résilience et la durabilité (RSF), qui a été approuvée en juin 2024. Ce mécanisme prévoit une enveloppe de 786,2 millions $ sur une période de 23 mois, destinée à financer des réformes et des projets axés sur la résilience climatique.
Le changement climatique représente une menace critique pour l'économie tanzanienne, notamment pour des secteurs clés comme l'agriculture, l'énergie et la gestion de l'eau. Selon une étude de l’Institut international pour l’environnement et le développement (IIED), les pertes liées au climat pourraient coûter à la Tanzanie jusqu’à 2% de son PIB chaque année.
Par ailleurs, les besoins en termes de coûts d’adaptation et de renforcement de la résilience sont également considérables. Les estimations situent ces coûts entre 100 et 150 millions de dollars par an, a souligné l’Institut.
Face à ces menaces, les autorités tanzaniennes ont déjà mis en place plusieurs initiatives pour renforcer la résilience du pays. Le Plan national d'adaptation au changement climatique (NAP) et le Plan national de développement 2021-2026, incluent des mesures telles que l’encouragement des pratiques agricoles durables, la gestion efficace des ressources naturelles, et l’adoption des énergies renouvelables. Ces actions sont essentielles pour protéger l’économie des effets néfastes du climat tout en assurant un développement durable à long terme.
En plus de ces efforts nationaux, le cadre de coopération mis en place par le FMI et la Banque mondiale aidera la Tanzanie à gérer les risques de catastrophes naturelles, en améliorant notamment les filets de sécurité sociale pour les rendre plus réactifs aux chocs climatiques. Un cadre de financement des risques de catastrophe sera également déployé pour soutenir les infrastructures et les systèmes nationaux face aux événements extrêmes, tels que les inondations et les sécheresses.
Charlène N’dimon
source: https://www.agenceecofin.com/