Algerie_ Rapport du FMI : Regards croisés sur l’économie algérienne en 2023
- 21 décembre 2023 / Actualité / 465 / Hejer
Le Fond Monétaire International (FMI) vient de clore sa mission de consultation annuelle en Algérie, dévoilant un rapport préliminaire détaillant la santé économique du pays. Le document met en lumière les atouts et les faiblesses de l’économie algérienne, soulignant à la fois des opportunités prometteuses et des risques pressants.
Selon le rapport, les perspectives à court terme pour l’Algérie sont positives, mais l’inflation reste un sujet préoccupant. Les experts du FMI soulignent que l’économie à moyen terme dépendra de réformes visant à diversifier les secteurs économiques, stimuler une croissance inclusive axée sur le secteur privé et créer des emplois. Toutefois, des défis majeurs, tels que l’inflation élevée, la volatilité des prix des hydrocarbures et les impacts du changement climatique, menacent cette dynamique de croissance.
Une des recommandations phares du FMI réside dans la nécessité d’une flexibilité accrue du taux de change. Les experts prônent également un rééquilibrage budgétaire progressif pour préserver la stabilité financière publique et suggèrent un resserrement de la politique monétaire pour contenir l’inflation.
Les points forts de l’économie algérienne sont mis en avant : une croissance attendue de 4,2 % en 2023, portée par des secteurs clés tels que les hydrocarbures, l’industrie, la construction et les services. De plus, le rapport note un excédent dans la balance des paiements pour la deuxième année consécutive malgré la baisse des prix des hydrocarbures, et des réserves internationales confortables équivalant à 14 mois d’importations à la fin d’octobre.
Cependant, des défis subsistent. Le déficit budgétaire devrait s’accentuer en 2024 en raison de dépenses croissantes, pouvant être partiellement financé par les réserves accumulées du Fonds de Régulation des Recettes. Ce déficit, combiné à une inflation persistante et à la volatilité des prix des hydrocarbures, pourrait affecter la croissance et accroître la dette publique.
Le changement climatique s’ajoute à cette liste de vulnérabilités économiques, soulignant la nécessité d’un rééquilibrage budgétaire pour anticiper les besoins futurs de financement et limiter la dette publique. Le FMI recommande aussi la mise en place de plans de financement à moyen terme pour diversifier les sources de financement et réduire la dépendance aux banques locales.
Bien que saluant l’adoption de la nouvelle loi monétaire et bancaire, le FMI préconise un resserrement progressif de la politique monétaire via une utilisation plus active du taux directeur de la banque centrale pour contrôler l’inflation.
source: https://www.tunisienumerique.com