algerie_Ils ont atteint 700 millions de dollars en 9 mois : Les échanges agricoles algéro-russes en nette progression
- 30 octobre 2023 / Actualité / 318 / Hejer
Le PIB de l’Algérie a retrouvé son niveau d’avant la pandémie en 2022, tandis que les prix élevés du pétrole et du gaz ont permis une amélioration marquée de ses soldes extérieurs et budgétaires.
La reprise s’est poursuivie au premier semestre 2023, quoiqu’à un rythme plus lent, soutenue par l’activité et les investissements hors hydrocarbures, indique le nouveau rapport de suivi de la situation économique en Algérie, publié par la Banque mondiale (BM).
La croissance de l’Algérie devrait également reprendre sa trajectoire pré-Covid d’ici 2024, tirée notamment par les secteurs des hydrocarbures et de l’agriculture, selon le document dont les rédacteurs soulignent que la hausse des investissements, notamment dans les grands projets industriels, a stimulé l’activité économique au premier trimestre 2023 et devrait continuer à soutenir la croissance entre 2023 et 2025.
Des efforts soutenus visant à améliorer l’environnement des affaires dans le pays et à attirer les investissements du secteur privé seront essentiels pour maintenir cette tendance, ajoute la même source. «Les perspectives économiques pour 2024 et 2025 demeurent tributaires de la volatilité des prix mondiaux du pétrole, et de conditions météorologiques incertaines, soulignant ainsi l’importance d’améliorer la diversification économique pour renforcer la résilience de l’économie algérienne.
Entre 2018 et 2022, les secteurs hors hydrocarbures comptaient pour 78% du PIB, mais les hydrocarbures représentaient plus de 92% des exportations et 43% des recettes budgétaires», juge la Banque mondiale.
Cyril Desponts, économiste senior de la Banque mondiale pour l’Algérie, cité dans le document, fait remarquer que «l’Algérie a mis en place des amortisseurs macroéconomiques à court terme grâce à l’accumulation des réserves de change et à des économies budgétaires.
Cependant, l’incertitude mondiale augmente et la sensibilité des équilibres extérieurs et budgétaires aux prix mondiaux du pétrole demeure, ce qui souligne la nécessité de renforcer la résistance aux futurs chocs des matières premières».
«L’Algérie a le potentiel de diversifier son économie, de réduire sa dépendance à l’égard des importations et d’augmenter ses exportations hors hydrocarbures, tout en créant des emplois durables dans le secteur privé», déclare également Kamel Braham, représentant résident de la Banque mondiale en Algérie.
«Bien qu’il soit trop tôt pour l’attribuer aux récentes réformes, sa performance économique soutenue est encourageante et les efforts pour stimuler l’investissement du secteur privé devraient être renforcés», peut-on lire dans le communiqué transmis à la rédaction.
L’inflation est restée à un niveau élevé, atteignant 9,7% au premier semestre 2023, souligne la BM, qui relève que les services ainsi que les biens produits localement, tels que les produits alimentaires frais et les services, contribuent aujourd’hui davantage à la hausse des prix que les biens importés.
«L’inflation devrait progressivement reculer en 2024 et 2025, sous réserve de la mise en œuvre de politiques monétaires et budgétaires prudentes et que les précipitations se rétablissent, favorisant une production agricole robuste», prévoit la BM.
«À la suite de la baisse des prix du pétrole et du gaz depuis mi-2022, les recettes d’exportation de l’Algérie ont nettement diminué au cours du premier semestre 2023, mais la balance commerciale est restée positive et l’accumulation des réserves de change s’est poursuivie.
La diminution des recettes de ventes d’hydrocarbures et l’augmentation des dépenses publiques, notamment les salaires dans le secteur public, devraient être amorties par les importants dividendes annoncés par Sonatrach.
Le déficit budgétaire devrait néanmoins se creuser, même s’il sera en partie financé par les économies réalisées grâce aux recettes pétrolières accumulées depuis 2021», souligne la même source. Sur le plan budgétaire, la Banque mondiale suggère la nécessité de lever davantage de recettes fiscales et de renforcer l’efficacité des dépenses de manière équitable, notamment celle des investissements publics.
source: https://elwatan-dz.com