La Côte d’Ivoire affiche un excédent budgétaire, l’ancien DG adjoint du FMI donne des leçons à l’Afrique



La Côte d’Ivoire affiche un excédent budgétaire, l’ancien DG adjoint du FMI donne des leçons à l’Afrique

La Côte d’Ivoire affiche un excédent budgétaire, l’ancien DG adjoint du FMI donne des leçons à l’Afrique

La Côte d’Ivoire justifie une fois de plus son statut de ténor régional (première économie de la zone CFA et locomotive de l’UEMOA) et conforte l’idée que les agences de notation se font des exploits ivoiriens. En mars 2024 le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, vantait la solidité financière du pays, les faits lui donnent raison, dans un continent englué dans l’endettement (chinoise surtout) et les déficits publics chroniques. Là où beaucoup de pays africains affichent des déficits budgétaires récurrents qu’ils colmatent avec de la dette extérieure le gouvernement ivoirien annonce un excédent budgétaire…

Le pays a clôturé l’exercice budgétaire 2023 avec un excédent de 38,6 milliards FCFA, soit quelque 63,7 millions de dollars. Le chiffre a été dévoilé lors du Conseil des ministres du mercredi 16 octobre 2024. Les autorités doivent cette bonne nouvelle – qui en amènera d’autres – à une mobilisation efficiente des ressources et une gestion orthodoxe des dépenses publiques, en dépit des affres de la conjoncture mondiale.

Au départ le Budget de l’Etat était fixé à 11 694,4 milliards FCFA, il a été réévalué en cours d’année à 12 612,9 milliards FCFA pour suivre la trajectoire des finances publiques et les urgences des pouvoirs publics. A l’arrivée les recettes collectées sont montées à 11 831,2 milliards FCFA, soit un taux de recouvrement de 93,8%, alors que les dépenses se sont établies à 11 792,6 milliards FCFA, avec un taux d’exécution de 93,5%.

S’agissant de l’exécution des programmes, le taux de réalisation des objectifs s’est bonifié, se hissant à 85,4% en 2023 contre 85,2% en 2022, 82,1% en 2021 et 73,7% en 2020. «L’ensemble de ces opérations conduit à un solde négatif par rapport aux ressources propres de 3110,7 milliards de francs CFA. Ce déficit a été financé par les opérations de trésorerie dont le solde net s’établit à 3149,4 milliards de francs CFA», commentent les autorités ivoiriennes.

A noter que parallèlement à ces bons résultats le gouvernement oeuvre pour le tassement du déficit budgétaire à 3% du PIB, comme le stipule la charte de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine, une organisation regroupant 8 pays). Le pays a décidé de miser davantage sur la collecte des recettes internes – et les ressources naturelles le permettent -, la rationalisation des dépenses de fonctionnement et l’investissement dans des niches stratégiques pour muscler la croissance et rogner les inégalités sociales.

Pour l’exercice 2023 le gouvernement tablait sur une réduction du déficit budgétaire à 4,3% du PIB contre une prévision de 6% pour cette année.

A noter que la Côte d’Ivoire applique présentement des programmes de réformes économiques et climatiques, conduits par le Fonds monétaire international (FMI) pour un montant total de 4,8 milliards de dollars. Une institution que le président Alassane Ouattara – un économiste – connait très bien puisqu’il a été son Directeur général adjoint de 1994 à 1999 (le premier Africain à occuper cette prestigieuse fonction)…

Entre le FMI et Abidjan c’est une grande histoire basée sur la confiance, et les résultats suivent. Le plan convenu avec l’institution financière aidera les Ivoiriens à performer dans la mobilisation des recettes pour conserver la stabilité macroéconomique et dégager des marges budgétaires afin de couvrir les dépenses sociales essentielles, la sécurité et les besoins d’investissement.

Enfin pour les prochaines années la Côte d’Ivoire escompte une croissance moyenne annuelle du PIB de 7,4%, d’après le document de programmation budgétaire pluriannuelle 2025-2027. Le pays de Ouattara confirme par là son rang de champion de la croissance en Afrique et dans la durée.


source: https://www.tunisienumerique.com/

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