Fonds de régulation des recettes (FRR) : Un solde positif de plus de 2268 milliards DA



Fonds de régulation des recettes (FRR) : Un solde positif de plus de 2268 milliards DA

Fonds de régulation des recettes (FRR) : Un solde positif de plus de 2268 milliards DA

Le solde du fonds de régulation des recettes (FRR), dont les ressources servent surtout à financer les déficits du budget de l’Etat, a atteint un montant de 2268,29 milliards de dinars à la clôture de l’exercice écoulé, contre 1162,89 milliards de dinars à fin décembre 2022, selon les derniers chiffres publiés par la banque d’Algérie. Cette importante cagnotte, issue des plus-values de la fiscalité pétrolière, devra aider significativement à préserver la soutenabilité des finances publiques face à l’augmentation, de plus en plus accrue, des dépenses budgétaires destinées à la fois à soutenir l’investissement public et à couvrir les besoins de l’action sociale de l’Etat, dont notamment le soutien au pouvoir d’achat des ménages. Fonds spécial du trésor public, mis en place au début des années 2000, le FRR, faut-il le rappeler, s’était pour ainsi dire complètement asséché en 2017, dans le sillage de la chute des prix du pétrole, le gouvernement de l’époque ayant d’ailleurs ouvert la voie à une politique inconsidérée de planche à billets pour faire face aux graves déséquilibres qui caractérisaient alors l’état des finances publiques. Alimenté à nouveau à partir de la fin de 2021, le fonds est utilisé essentiellement à couvrir les déficits du budget de l’Etat, à travers les surplus de recettes de fiscalité pétrolières qu’y sont injectés en fin d’exercice. Des surplus issus, faut-il le préciser, du différentiel entre les recettes prévues dans la loi de finances sur la base d’une projection prudente des prix du pétrole et celles réalisées effectivement en tenant compte des prix réels du marché pétrolier. Pour la loi de finances de 2024, basée sur un prix de référence du baril de pétrole de 60 dollars et un prix prévisionnel du marché à 70 dollars, alors les cours pétroliers effectifs sont relativement supérieurs à ses projections, les surplus de fiscalité pétrolière devront ainsi servir à conforter le FRR, dont l’Etat puisera par la suite pour combler les déficits autorisés pour l’exercice en cours. Ainsi ordonnancé, le FRR permet surtout de parer à d’éventuels retournements de conjoncture pétrolière qui viendraient fausser les projections budgétaires et mettre à mal la situation des finances de l’Etat. Ceci étant, la logique de sa gestion ne manque pas de susciter quelques appréhensions, certains observateurs considérant que les tirages sur les plus-values engrangées à travers ce fonds devraient être à la fois plafonnés et servir avant tout à financer l’investissement dans des projets structurants plutôt que la couverture de déficits dus surtout à l’expansion de dépenses de fonctionnement. A souligner dans cet ordre d’idées que tout en autorisant des niveaux de dépenses élevés durant ces quelques dernières années pour stimuler la croissance et soutenir le pouvoir d’achat, les pouvoirs publics œuvrent toutefois à instaurer de nouvelles règles de discipline budgétaire afin de préserver l’équilibre des finances publiques à travers notamment une mise en œuvre effective des réformes charriés par la loi organique relative aux lois de finances. Il s’agit ainsi de veiller à la concrétisation des objectifs prioritaires de développement socioéconomiques du pays, tout en privilégiant une gestion rationnelle et rigoureuse de l’argent public à travers une allocation efficace et transparente des ressources financières disponibles.


source: https://lalgerieaujourdhui.dz/

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