En deux semaines, la Côte d’Ivoire a levé plus de 774 millions $ sur le marché régional

 Depuis le début de l’année, le pays a intensifié ses émissions avec plus de 160 nouveaux titres émis, soutenu par la solidité de sa signature sur le marché régional. Avec 275 milliards FCFA levés lors d’une précédente opération le 26 novembre dernier, la Côte d’Ivoire a déjà mobilisé plus de 480 milliards FCFA (774 millions $) en moins de deux semaines. 

Après avoir mobilisé 275 milliards FCFA (environ 443 millions $) le mardi 26 novembre 2024, la Côte d'Ivoire continue sur sa lancée avec une nouvelle levée de fonds réussie sur le marché des titres publics de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Le vendredi 6 décembre, le pays a levé 208 milliards FCFA, surpassant son objectif initial de 195 milliards FCFA. Une demande globale accédant les 106%, signe de l’attractivité du pays auprès des investisseurs de l’Union.

Une stratégie axée sur le moyen et le court termes 

La stratégie de diversification des maturités semble porter ses fruits. Les bons Assimilables du Trésor (BAT) à 91 jours ont attiré la majeure partie des investisseurs, avec un montant total de 135,8 milliards FCFA entièrement absorbé. Sur les maturités de 182 et 364 jours, les montants levés s’élèvent respectivement à 15 milliards FCFA et 18 milliards FCFA, avec des taux d’absorption proches de 100%.

Du côté des obligations assimilables du Trésor (OAT), les maturités de 3 et 5 ans ont également rencontré un franc succès, avec des montants retenus de 25 milliards FCFA et 2 milliards FCFA. Seules les OAT à 7 ans ont affiché un taux d’absorption légèrement inférieur, à 96,07 %, avec un montant final de 12,2 milliards FCFA.

Des coûts maîtrisés malgré des primes de risque

Les rendements moyens pondérés (RMP) des BAT ont oscillé entre 4,27 % (182 jours) et 6,59% (91 jours) Pour les OAT, les rendements ont atteint 7,63% pour les maturités de 3 et 5 ans, et 7,48% pour celles de 7 ans, soulignant un léger coût additionnel pour sécuriser des financements de plus longue durée.

Les rendements moyens pondérés ont oscillé entre 4,27% pour les BAT à 182 jours et 7,63% pour les OAT à 3 et 5 ans. Ces chiffres indiquent une prime de risque mesurée pour un émetteur qui reste une valeur refuge sur le marché régional. Pour les OAT, les rendements ont atteint 7,63% pour les maturités de 3 et 5 ans, et 7,48% pour celles de 7 ans.

Cette nouvelle levée de fonds s’inscrit dans une stratégie de gestion de la dette publique qui combine diversification des instruments et optimisation des échéances. Depuis le début de l’année, la Côte d’Ivoire a déjà mobilisé 3271 milliards FCFA sur le marché régional. 

Fiacre E. Kakpo