Algérie-CACI : Les mesures fiscales et douanières de la LF-2023 expliquées
- 12 janvier 2023 / Actualité / 199 / Amira

ors de son allocution, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a indiqué
que la LF 2023 est considérée comme «l'unité d'évaluation prônant,
notamment, la poursuite de l'effort de l'Etat pour maîtriser les
équilibres financiers, et encourager l'investissement, visant la
consolidation des acquis sociaux tout en poursuivant la dynamique de la
croissance». Cela constitue, a-t-il dit, «l'objectif principal de la
stratégie du président Tebboune et le programme du gouvernement fixé
dans le cadre de la loi de finances 2023 qui contient une série de
mesures, pouvant promouvoir l'investissement et assurer la poursuite de
la réforme fiscale et ce, dans le cadre de la nouvelle approche
budgétaire centrée sur les objectifs pour davantage d'efficacité et de
transparence». Pour ce qui est du cadrage macroéconomique, le ministre a
rappelé que «le budget 2023 est basé sur un prix de référence du baril
de pétrole à 60 dollars et un prix du marché à 70 dollars. Rappelant
également que «les recettes prévisionnelles pour 2023 sont de 7.901,9
mds DA (+4), alors que les dépenses sont de 13.786,8 mds de DA, dont
9.767 mds de DA de dépenses de fonctionnement». En outre, il rappelle la
fixation à 5.000.000 DA, le seuil maximum du chiffre d'affaires annuel
d'éligibilité des contribuables au statut d'auto-entrepreneur.
L'objectif de cette mesure (article 49) est de promouvoir l'esprit
entrepreneurial et d'encourager les jeunes à développer leurs activités
entrepreneuriales. Le texte prévoit des assouplissements des conditions
et une harmonisation du seuil de déductibilité des charges payées en
espèces, avec celui prévu par l'article 30 du CTCA, en matière
d'exercice du droit à déduction de la TVA et «relèvement de 300.000 DA à
1.000.000 DA en TTC du seuil admis pour la déductibilité des charges
payées en espèces», a rappelé M. Rezig. Au titre des factures réglées en
espèces, des dispositions en matière d’assouplissement des conditions
de déductibilité de la TVA sont aussi prévues, «avec le relèvement de
100.000 DA à 1.000.000 DA en TTC» du seuil admis et l’octroi du droit à
déduction lorsque le règlement du montant de la facture est effectué par
versements bancaires et d’autres moyens de paiement admis. Les
interventions ont axé sur les plus importantes mesures et formalités
douanières, et fiscales, dans le cadre des dispositions contenues dans
la LF 2023, et qui sont destinées à soutenir l’activité économique et à
promouvoir l’investissement et le réinvestissement. Le texte propose,
dans ce sens, d’exonérer les entreprises de l’impôt sur le bénéfice des
sociétés (IBS), des coopératives de la pêche et de l'aquaculture, ainsi
que leurs unions agréées par les services du ministère chargé de la
Pêche et de l'Aquaculture. On retient également parmi les mesures
fiscales, l'exonération temporaire de l'IBS, des dépôts en comptes
d'investissement effectués dans le cadre de la finance islamique, pour
une durée de cinq ans, à compter du 1er janvier 2023, a indiqué, pour sa
part, le directeur de la communication de la direction générale des
impôts, Mounir Didoune. Ce dernier a évoqué également le volet lié au
réinvestissement des avantages, expliquant l'allègement de l'obligation
de réinvestissement des avantages en remplaçant l'obligation de
réinvestissement de 30% des avantages fiscaux accordés, par l'obligation
de réinvestir uniquement 30% de ces avantages, dans la limite de 30 %
des bénéfices, précisant que le montant devant être réinvesti est
prélevé du montant du bénéfice distribuable de l'exercice concerné. Il a
expliqué, à ce titre, qu'il est possible de «réinvestir le montant
constaté à la clôture de chaque exercice de la période d'exonération,
durant la ou les années qui suivent son exercice de rattachement, dans
la limite du délai de quatre ans». Soulignant «l'exclusion de
l'obligation de réinvestissement, les entreprises créées en partenariat
public-privé avec les entreprises étrangères, lorsque les avantages
consentis ont été injectés en totalité dans le prix des biens et
services finis produits par la société». De son côté, Mohand Amour,
directeur régional à la direction générale des impôts, a présenté les
mesures fiscales les plus importantes incluses dans la loi de finances
2023. Évoquant la simplification des procédures fiscales visant à
encourager l'investissement et accompagner les entreprises, mais aussi
des mesures liées au contentieux fiscal et bien d'autres dispositions
qui contribuent à lutter contre la fraude et l'évasion fiscale. La LF
2023 prévoit, en outre, le rehaussement de 2.500 DA à 10.000 DA, de la
limite supérieure des droits de timbre de quittance devant être
acquittés sur les titres comportant libération ou constatant des
paiements ou des versements de sommes. Parmi les dispositions fiscales
diverses, il s'agit de l'exonération de la taxe sur la consommation des
carburants, des véhicules sortant du territoire national dans le cadre
de la réalisation des projets d'investissement dans des pays
frontaliers. Mais aussi de l'allègement de la charge fiscale sur les
véhicules des sociétés, applicable aux voitures particulières de neuf
places, destinées à assurer le transport des personnels. Il s'agit,
parmi les dispositions diverses, enfin, de l'autorisation d'importation
des équipements et matériels agricoles de tracteurs de moins de sept ans
d'âge.
source: algeriainvest.com