Algérie: Benmouloud pour mener le processus de numérisation à à bon port



Algérie: Benmouloud pour mener le processus de numérisation à à bon port

Abdelmadjid Tebboune a procédé hier à la nomination par décret de Meriem Benmouloud en qualité de haut commissaire à la numérisation avec rang de ministre, indique un communiqué officiel rendu public par les services de la présidence.

Cette désignation au titre de haut commissaire, généralement réservé dans les usages politiques à des membres du gouvernement chargés d’une mission particulière, dénote à n’en point douter de la volonté du chef de l’État d’œuvrer pour accélérer désormais la concrétisation du processus de numérisation qui, malgré les importantes avancées qu’il connaît, continue néanmoins à se heurter à certaines entraves et lenteurs.

Des entraves dont le président de la République avait lui-même fait état à maintes reprises, en évoquant notamment des résistances préméditées que certains responsables ou autres intervenants continuent d’opposer aux réformes mises en place pour instaurer et garantir la transparence dans la gestion des affaires publiques.

La numérisation de l’administration et des institutions de l’État « se fera de gré ou de force », avait toutefois averti le chef de l’État sur un ton ferme et résolu, lors d’une récente entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux.

Un signal à la fois fort et clair qu’il n’avait pas tardé à confirmer lors d’une réunion du conseil des ministres tenue début avril dernier, en fixant au gouvernement un délai ne devant pas dépasser six mois pour mener à bon port le processus de numérisation des segments très sensibles du secteur des finances que sont ceux des impôts, des douanes, mais aussi et surtout de l’administration des domaines.

De fait, les services du cadastre sont souvent désignés comme étant quelque peu à la traîne quant à la numérisation de leurs fichiers, en particulier ceux relatifs à l’immobilier, ce qui entrave ainsi la mise en place d’un système de données suffisamment traçables pour parvenir à assainir ce secteur très juteux et permettre par la même au fisc d’assurer effectivement le prélèvement de l’impôt sur la fortune.

Dans cet ordre d’idées, il convient de souligner que la toute nouvelle « haut commissaire à la numérisation », qui occupe déjà la fonction de ministre de la numérisation et des statistiques depuis mars dernier, avait exercé auparavant de nombreuses responsabilités au sein des services des domaines et du cadastre en sa qualité d’ingénieur d’État en informatique.

Un atout qui, faut-il le croire, devra sans doute lui permettre de mieux accomplir sa nouvelle mission qui revêt un caractère hautement stratégique pour la modernisation de l’administration et des institutions de l’État, mais également pour le développement socioéconomique du pays et la concrétisation de ses objectifs de souveraineté numérique.

Tel que l’avait d’ailleurs clairement situé et précisé le chef de l’État dans ses directives émises à l’adresse des responsable du secteur des finances, « l’objectif de la numérisation n’est pas seulement de moderniser les transactions administratives, mais relève de la sécurité nationale et vise à servir le citoyen, notamment à travers la définition exacte des biens de l’Etat et des individus ».

A souligner que lors d’une visite d’inspection qu’il a effectuée le 16 août dernier au centre de conservation foncière de Saïd-Hamdine à Alger, le ministre des finances, Laâziz Faïd, avait donné des instructions formelles aux responsables de l’administration des domaines
à l’effet d’accélérer la cadence et de finaliser le processus de numérisation de leurs services « avant la fin du mois de septembre, comme délai de rigueur », selon un communiqué officiel du ministère des finances.


source: https://lalgerieaujourdhui.dz/

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