MAROC - Samir: Le tribunal du commerce étend le permis pour 3 mois de plus pour assurer "les droits des salariés"



MAROC - Samir: Le tribunal du commerce étend le permis pour 3 mois de plus pour assurer "les droits des salariés"

Le tribunal du commerce de Casablanca a ordonné, ce jeudi 26 janvier, le maintien de l’activité de la Samir, mise en liquidation judiciaire depuis 2016, pour trois mois supplémentaires. Le gouvernement estime que le dossier de la raffinerie est complexe et ne peut pas être résolu rapidement.

Cette décision représente la 28e du genre s’inscrivant dans le cadre de l’affaire de liquidation judiciaire de la société de raffinage de pétrole Samir localisée à Mohammadia, ordonnant la poursuite de son activité pendant une période supplémentaire de trois mois, à compter de la date d’expiration du mandat précédent.

« Par cette décision, le tribunal entend maintenir la validité des contrats en cours, y compris les contrats de travail. L’objectif étant de continuer à ouvrer pour le transfert d’actifs de l’entreprise afin de préserver le travail des employés, dans l’intérêt public et les intérêts des créanciers à leur tête l’Etat en la personne de l’Administration des Douanes et des Impôts Indirects« , a déclaré Houssine Elyamani, secrétaire général du syndicat national du pétrole et gaz CDT.

A noter que le tribunal du commerce de Casablanca délivre un jugement autorisant le maintien des activités de la société, tous les trois mois, tout en se basant sur l’article 652 du code de commerce, qui permet d’autoriser la poursuite de l’activité des sociétés en liquidation judiciaire, si l’intérêt public ou l’intérêt des créanciers l’exige, soit d’office, soit à la demande du syndicat ou du procureur du Roi.

« Le moment est venu pour le gouvernement de changer sa position d’indifférence et de gagner l’option d’importer du pétrole raffiné au lieu du pétrole brut et de le raffiner, et de le transmettre pour aider à sauver la richesse nationale représentée par la société Samir« , a souligné Elyamani.

Le secrétaire général a fait savoir que « l’option garante et bénéfique pour les intérêts du Maroc est d’exploiter Samir et de raffiner le pétrole » à la lumière des turbulences qu’a connu le secteur pétrolier et gazier dans le monde, et de l’approche de la date où il est prévu d’interdire complètement l’acquisition des produits pétroliers russes.

En réponse à la question d’un journaliste lors du point de presse tenu ce jeudi, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas a expliqué que la Samir représente l’ensemble des « intérêts de l’Etat et des employés, et des choix stratégiques du pays« .

Pour le responsable, la décision du tribunal du commerce est prise pour « assurer la continuité d’un groupe de salariés et garantir leurs droits. Mais pour régler ce problème, il faut toujours se rappeler qu’il y a de l’endettement, des difficultés financières et extérieures, et le gouvernement est focalisé sur cette question ».

L’entreprise, qui détient une raffinerie de pétrole à Mohammadia et d’importantes capacités de stockage de matières pétrolières, fait face à une procédure de liquidation judiciaire depuis 2016, après avoir accumulé ses dettes sous l’ère des deux précédents dirigeants s’élevant à plus de 40 milliards de dirhams.

Rappelons que le tribunal du commerce de Casablanca prend en charge la procédure de liquidation judiciaire, dont la décision a été prononcée le 1er juin 2016, et n’est toujours pas parvenu à trouver un éventuel acheteur sachant qu’une tentative de location des bacs de stockage à l’Etat marocain avait échoué en novembre 2021.


source: hespress.com

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