TUNISIE,Pour sa 6ème édition, Miqyes met à l'honneur les femmes entrepreneures de Tunisie



TUNISIE,Pour sa 6ème édition, Miqyes met à l'honneur les femmes entrepreneures de Tunisie

Le baromètre MIQYES sur de la santé des Petites et Moyennes Entreprises (PME) a été l’occasion de revenir, le mercredi 26 avril 2023, sur l’état des lieux du tissu économique de la Tunisie. C’était lors d’une conférence organisée à l'Hôtel Royal Asbu de Tunis. 

Axé, entre-autres, sur les femmes entrepreneures, le rapport a été élaboré par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT), One To One et le cabinet HLB. Il concerne les 24 gouvernorats de Tunisie.

Pour information, depuis 2016, l’étude MIQYES identifie les atouts et les faiblesses des PME en Tunisie, ainsi que les obstacles internes et externes qui entravent leur développement. Le but est d’offrir une vision complète des réalités et perspectives.

Selon le rapport qui a été présenté lors de la conférence de presse, les femmes sont plutôt sous-représentées dans le monde professionnel, que ce soit en tant que cheffes d'entreprises ou autres.

Elles font souvent face à des difficultés d'ordre social, politique, familial et économique. Dans cette même optique, elles ont du mal à concilier leur vie professionnelle et personnelle, ce qui les rend incertaines lorsqu’il s’agit d’investir.

Miqyes 2023 a réuni plusieurs intervenants, notamment la ministre de la famille, femme, enfance et séniors, Amel Moussa Belhaj, ainsi que le président de la CONECT, Tarak Cherif, et la représentante résidente du PNUD, Céline Moyroud.

La nécessité d’une banque spécialisée dédiée aux femmes entrepreneures

Lors de son intervention, la ministre a déclaré que la promotion de l'entrepreneuriat féminin est une priorité majeure pour le gouvernement tunisien ainsi que pour son ministère. L'objectif principal est d'améliorer la qualité de la participation des femmes dans le développement du pays et de renforcer leur leadership. 

Elle a exprimé sa déception quant à l'absence d'une banque d'investissement en Tunisie, dédiée aux femmes, qui pourrait aider les entreprises à accéder plus facilement au financement. Ainsi, elle souligne l'importance de la collaboration entre l'administration et le système financier.

Cependant, en se basant sur les données de l’Unesco, la ministre a exprimé sa confiance par rapport aux perspectives de l'entrepreneuriat féminin en Tunisie. Elle a rappelé, par exemple, l'excellence des Tunisiennes sur le plan académique et de la recherche scientifique. Elles rayonnent à l'échelle africaine et arabe.
Le programme Raidat

La ministre de la Femme a profité de sa présence à Miqyes pour évoquer Raidat, le programme de soutien aux femmes entrepreneures de Tunisie. Au total, il a permis de financer 136 projets. « Nous avons reçu plus de 9000 demandes. Le programme permet d’obtenir un près de 300 000 dinars sans intérêts. L’État se charge des 20% de financement. Ces derniers sont remboursables après 4 années de grâce », a-t-elle rappelé.

Les femmes tunisiennes, poursuit-elle, veulent notamment se lancer dans les projets agricoles. D’où l’importance, selon elle, de trouver des solutions permettant de stimuler l’entrepreneuriat fémnin. « Nous souhaitons instaurer une commission nationale chargée d’établir un constat sur la réalité de l’entrepreneuriat féminin en Tunisie. Ceci devrait permettre de mettre en place une stratégie nationale, ce qui devrait aussi permettre d’identifier les problématiques et de les résoudre », a-t-elle ajouté.

Pour sa part, la représentante résidente du PNUD a rappelé l’importance de l’intégration des femmes, insistant sur la nécessité de l’exploitation des chiffres et résultats de l’enquête afin d’ouvrir le débat et de formuler des recommandations.

De son côté, le président de la CONECT, Tarak Cherif, a plaidé en faveur d'une augmentation de la participation des PME aux marchés publics. Dans ce contexte, il a indiqué que ces entreprises font face à une période financière difficile, notamment, après la pandémie de Covid-19.

Ceci a nécessité un soutien financier pour leur permettre de faire face aux difficultés. D’autre part, il considère que l’amélioration du climat des affaires dépend de la résolution des problèmes administratifs.

Ces derniers constituent un obstacle pour les entreprises. Il a également rappelé que le secteur financier se compose principalement de banques généralistes. Aussi, selon Tarak Cherif, il est essentiel de mettre en place des banques d'investissement. Actuellement, on n’en compte que deux en Tunisie.


source: https://www.realites.com.tn/

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