Les prix du pétrole ont grimpé en flèche lundi après que les principaux producteurs ont dévoilé une réduction de la production de choc de plus d'un million de barils par jour, tandis que les actions ont principalement augmenté après que les données ont montré que l'inflation américaine et européenne s'était encore atténuée le mois dernier.

Cependant, la décision du cartel OPEP+ a attisé les inquiétudes concernant une nouvelle flambée des prix qui pourrait faire pression sur les banques centrales pour qu'elles poussent les taux d'intérêt à la hausse.

Les deux principaux contrats de brut ont bondi d'environ 8% à un moment donné suite à la réduction par l'Arabie saoudite, l'Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, l'Algérie et Oman, qui était la plus importante depuis que le groupe a réduit de deux millions de barils par jour en octobre.

Cela s'est ajouté à une décision russe d'étendre une réduction de 500 000 barils par jour, et malgré les appels américains à augmenter la production.

Un responsable du ministère saoudien de l'énergie "a souligné qu'il s'agit d'une mesure de précaution visant à soutenir la stabilité du marché pétrolier", selon l'agence de presse saoudienne officielle.

Les prix du brut ont baissé au cours de l'année écoulée, les inquiétudes concernant une éventuelle récession causée par des coûts d'emprunt plus élevés ayant compensé les inquiétudes sur l'approvisionnement suscitées par les sanctions imposées à la Russie suite à son invasion de l'Ukraine.

"La réduction de la production, intervenue à un moment où la demande mondiale est incertaine, montre clairement que l'OPEP n'était pas satisfaite de l'évolution du prix du pétrole qui avait chuté ces derniers mois", a déclaré Tapas Strickland de la National Australia Bank.