MAROC - Le Maroc partie prenante du projet “Medusa“ et la connexion nord-sud



MAROC - Le Maroc partie prenante du projet “Medusa“ et la connexion nord-sud

Le Maroc se connectera au mégaprojet «Medusa» début 2025. Ce plan stratégique soutenu par l’Union européenne reliera pour la première fois neuf pays du bassin méditerranéen d’Afrique du Nord et d’Europe du Sud, dont le Maroc, pour soutenir leur développement économique durable et inclusif grâce au plus long système de câbles sous-marins géants de la Méditerranée. Le câble du projet Medusa ira de l’Egypte à l’Espagne et au Portugal. 


La Banque européenne d’investissement (BEI) vient d’apporter 100 millions d’euros pour cofinancer le mégaprojet «Medusa», en plus d’une subvention de l’Union européenne d’un montant de 40 millions d’euros afin de garantir la connectivité numérique dans toute la Méditerranée. « Medusa » consiste en l’installation d’un câble sous-marin moderne à fibre optique à haute capacité qui reliera cinq pays (Chypre , Espagne, France, Italie et Portugal) avec quatre pays du voisinage sud de l’UE (Maroc, Algérie, Tunisie et Égypte) pour un coût total de 342 millions d’euros.


Cette voie stratégique améliorera la connectivité entre l’UE et les partenaires nord-africains. Selon une note publiée par la BEI, le projet Medusa améliorera la montée directe et la vitesse de communication entre les rives nord et sud du bassin méditerranéen, notamment dans les domaines de la recherche et de l’enseignement. L’objectif de ce programme est de relier l’Europe du Sud et l’Afrique du Nord, et d’améliorer la connectivité entre l’Union européenne et les pays du Maghreb ainsi que l’Egypte afin de soutenir un développement économique durable et inclusif, « Medusa contribuera à une meilleure intégration dans la région, au développement durable et offrira une opportunité de croissance économique dans la région méditerranéenne ».


La ligne a une longueur totale d’environ 7 100 kilomètres et le diamètre du câble varie de 15 à 40 centimètres. La BEI a précédemment déclaré que « Les projets de câbles sous-marins ont généralement des impacts environnementaux résiduels minimes grâce à une faible empreinte et à un temps court pour les activités de construction à chaque point particulier du câble ». La décision de la banque a déclaré qu’au Maroc, il n’y a pas de législation spécifique sur les systèmes de câbles sous-marins, mais plusieurs lois nationales réglementent la planification des infrastructures qui affectent les côtes du pays.


Aussi, c’est sur la base de ces lois que le projet de câble est soumis à une étude d’impact environnemental qui doit être approuvé définitivement par le Ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement. La décision stipulait que « le projet ne devrait pas non plus avoir d’impacts sociaux négatifs significatifs, mais plutôt des impacts sociaux positifs significatifs en contribuant à accélérer la transition vers l’économie numérique en Afrique du Nord ».


La région bénéficiera par conséquent de réseaux d’accès modernes et d’avantages socio-économiques qui contribueront à renforcer l’intégration régionale. Selon la BEI, le projet favorisera l’innovation et la recherche, ainsi que le soutien à l’éducation et à l’entrepreneuriat dans la région. En fait, environ 500 universités, établissements d’enseignement et centres de recherche et environ 4,5 millions d’étudiants bénéficieront d’une meilleure connectivité.


Pour Parada Visual, le projet fournira également une autre voie de flux de données et fera de l’opérateur de télécommunications un partenaire important pour soutenir la croissance socio-économique de la région. La société espagnole AFR-IX telecom, opérateur d’infrastructures et de télécommunications basé à Barcelone, une référence en Méditerranée, est chargée de la construction de Medusa. Il disposera d’une gare de Torreguadiaro (San Roque) et d’une gare de Zahara de los Atunes pour relier Lisbonne à la ville égyptienne de Port Saïd. À cette fin, AFR-IX a signé un contrat avec Alcatel Submarine Networks (ASN), qui possède plus de 650 000 kilomètres de systèmes de câbles sous-marins, pour construire les 8 700 kilomètres de câbles optiques de Medusa.​


L’ambitieux projet sera le plus long câble sous-marin à fibre optique de la Méditerranée. Il servira d’infrastructure pour renforcer le réseau de câbles sous-marins en fibre optique, compte tenu des demandes croissantes de flux de données (40 % par an), et avec des câbles sous-marins transportant 98 % du trafic Internet. Medusa répondra à trois besoins urgents de connectivité : relier l’Europe du Sud et l’Afrique du Nord, renforcer les connexions entre la Méditerranée et l’Atlantique et relier les grandes îles méditerranéennes telles que la Sicile et la Crète.


Le câble part de Lisbonne et reliera la ville égyptienne de Port-Saïd, traversant plusieurs pays méditerranéens. Il disposera de 16 points d’atterrissage au Portugal, au Maroc, en Espagne, en France, en Algérie, en Tunisie, en Italie, en Grèce et en Égypte. Il disposera de trois points de connexion en Espagne, les stations Zahara de los Atunes et Torreguadiaro autour du détroit de Gibraltar et la future Station d’Atterrissage du Câble de Barcelone (Barcelona CLS), actuellement en construction.  L’infrastructure fibre optique sous-marine entrera en service en 2024. La première partie reliera Lisbonne, Barcelone et Marseille et pourra accueillir jusqu’à 24 paires de fibres optiques, chacune d’une capacité de 20


source: hespress.com

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