MAROC-Envoi de fonds : Une hausse de 4% attendue en 2023 au Maroc



MAROC-Envoi de fonds : Une hausse de 4% attendue en 2023 au Maroc

Selon une récente étude de la Banque mondiale et Knomad

Les tendances économiques défavorables qui persistent dans l’environnement mondial et les difficultés profondes qu’affichent le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord impacteraient l’évolution des envois de fonds dans la région. Un ralentissement de 2% est prévu en 2023. Une anticipation faite par la Banque mondiale et The Global Knowledge Partnership on Migration and Development (KNOMAD) dans un récent dossier spécial consacré aux migrations climatiques. «L’équilibre entre le ralentissement de l’activité économique et la capacité de gain réelle de la main-d’œuvre étrangère, notamment en Europe, doit être évalué par rapport à la forte augmentation de la demande de financement dans la région», peut-on relever de cette publication. Se référant aux scénarios établis, les flux vers le Maroc seront probablement les plus durement touchés, passant d’une croissance de 44% en 2021 à 4% en 2023. «Au Maroc, où la collecte a fortement augmenté de 44% en 2021, les données mensuelles indiquent des baisses depuis avril 2022, chutant de 6,5% au cours du deuxième trimestre de 2022.

Cependant, les chiffres d’août ont repris à la hausse. Ils limiteraient probablement l’assouplissement prévu pour 2022», commente la Banque mondiale et Knomad à ce propos. D’un point de vue global, la région du MENA capte à elle seule 60% des entrées totales. Se référant à l’étude le MENA devrait collecter 63 milliards de dollars de remises migratoires en 2022, soit une progression de 2,5% contre 10,5% en 2021. «Ce ralentissement est en partie lié à l’érosion des salaires réels dans la zone euro, même si la demande d’envois de fonds dans les pays d’origine a augmenté dans un contexte de détérioration des conditions de vie, notamment la sécheresse au Maghreb et les prix élevés du blé importé», apprend-on de l’étude. Et de préciser qu’«en pourcentage du PIB, les envois de fonds sont importants au Liban (3%) et en Cisjordanie et à Gaza (19%)». Globalement, les flux vers la région devraient augmenter de 2% en 2023. Les frais d’envoi pour un montant de 200 dollars s’élevaient à 6,3% en moyenne au deuxième trimestre de 2022.

La Banque mondiale et le Knomad indiquent par ailleurs dans leur publication que l’Afrique est la région du monde qui devrait être la plus affectée par l’impact de crises concomitantes, liées notamment aux fortes sécheresses et à l’envolée des prix mondiaux des produits de base énergétiques et alimentaires. Les remises migratoires vers l’Afrique subsaharienne auraient ainsi augmenté de 5,2%, contre 16,4% l’année dernière. Dans les autres régions du monde, le rapport met en évidence une hausse de 10,3% des transferts d’argent en Europe et Asie centrale, où la hausse des prix du pétrole et la demande de travailleurs migrants en Russie ont favorisé les envois de fonds, outre l’impact de l’appréciation du rouble. En Ukraine, la progression est estimée à 2%, ce qui est inférieur aux projections antérieures.

Cette révision à la baisse s’explique par le fait que l’argent destiné aux Ukrainiens a été envoyé dans les pays qui les accueillent et que les remises en main propre ont probablement augmenté. La croissance des envois de fonds est estimée à 9,3% en Amérique latine-Caraïbes, 3,5% en Asie du Sud, 2et 0,7 % en Asie de l’Est-Pacifique. Notons que l’Inde est en passe de recevoir plus de 100 milliards de dollars de transferts de fonds en 2022, soit un montant annuel sans précédent à l’échelle d’un seul pays.


source: aujourdhui.ma

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