Investissements en Algérie : réformes, opportunités et défis à relever



Investissements en Algérie : réformes, opportunités et défis à relever

Investissements en Algérie : réformes, opportunités et défis à relever

En dépit des obstacles bureaucratiques et fonciers, l’Algérie semble s’engager sur une voie prometteuse en matière d’investissement. Entre le 1er novembre 2022 et le 22 août 2023, l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) a enregistré pas moins de 8 950 projets pour un montant global d’environ 4 000 milliards de dinars. Ce chiffre impressionnant marque un tournant décisif dans l’effort national visant à stimuler la croissance économique du pays.

Un nouveau cap grâce aux réformes

 Ce vent de changement souffle en grande partie grâce aux récentes réformes législatives. Lors d’un séminaire régional à Constantine, Omar Rekkache, directeur général de l’AAPI, a souligné que ces réformes, élément clé des initiatives présidentielles, visent à améliorer le climat des affaires en Algérie. La loi sur les terrains économiques, mise en œuvre il y a seulement six mois, joue un rôle déterminant dans cette dynamique, facilitant l’accès des investisseurs à des parcelles pour développer leurs projets.

Ces changements législatifs s’accompagnent d’un message clair : l’Algérie est ouverte aux affaires. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon M. Rekkache, les réformes ont déjà commencé à porter leurs fruits, et l’économie nationale pourrait bénéficier d’une accélération du PIB, avec 450 000 emplois directs créés à moyen terme.

Partenariats et investissements étrangers en hausse

Parmi les nombreux projets en cours, certains témoignent d’un regain d’intérêt des investisseurs étrangers. L’AAPI a recensé 165 projets d’investissement international, dont 61 investissements directs et 104 en partenariat avec des opérateurs locaux. Ces collaborations sont renforcées par des projets de grande envergure, comme celui de l’hôpital algéro-qatari-allemand ou encore le partenariat avec le groupe italien Bonifiche Ferraresi (BF).

Ce regain de confiance s’illustre également par la diversité des secteurs concernés. Des centaines de projets sont actuellement en cours d’examen, un signe tangible que l’Algérie est en train de se positionner comme un acteur attractif sur la scène internationale des investissements.

La digitalisation au service de la transparence

Un autre élément crucial de cette transformation est la digitalisation des procédures administratives. Depuis le lancement de la plateforme numérique dédiée aux investisseurs, 546 parcelles ont été répertoriées à travers 44 wilayas, menant à l’octroi de 361 décisions provisoires. Parmi elles, 129 ont déjà été finalisées, permettant aux bénéficiaires de démarrer leurs activités.

Cette transition vers le numérique vise à éliminer les lourdeurs administratives et à renforcer la transparence dans le processus d’attribution des terrains. Les investisseurs sont ainsi mieux accompagnés, et les délais de traitement des dossiers sont réduits, un atout majeur pour un pays qui aspire à devenir une destination de choix pour les investissements étrangers.

Vers un modèle économique plus performant

Alors que l’Algérie continue d’améliorer son climat d’affaires, l’AAPI s’engage à maintenir le cap. La lutte contre la bureaucratie et la corruption, la simplification des procédures et la communication accrue avec les investisseurs sont autant de priorités pour l’Agence. M. Rekkache a également évoqué une nouvelle mesure de cession de terrains qui sera mise en œuvre dès septembre prochain, offrant aux investisseurs des opportunités supplémentaires pour concrétiser leurs projets.

En dépit des défis, la trajectoire actuelle de l’Algérie est porteuse d’espoir. Les réformes en cours, combinées à une meilleure gestion des ressources et à une ouverture accrue aux investisseurs étrangers, placent le pays sur la voie d’une croissance soutenue.

L’engagement des autorités pour renforcer la transparence et réduire les obstacles administratifs devrait permettront à l’Algérie de se positionner comme un modèle de stabilité économique dans la région.




source: https://www.echosplus.com/

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