Filière de Cannabis licite: la réglementation, pilier d’une croissance durable et inclusive



Filière de Cannabis licite: la réglementation, pilier d’une croissance durable et inclusive

Rabat – Avec d’innombrables débouchés et un fort potentiel économique, la filière de Cannabis licite au Maroc est en mesure de s’ériger en un véritable levier de développement socio-économique par le biais d’une réglementation propice à l’investissement et la valorisation des produits à base de cannabis et ce, au profit des agriculteurs des zones concernées.

En créant l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC), le Maroc a adopté une approche volontariste en matière de développement de cette filière et à la faveur d’une réglementation cruciale pour booster l’attractivité du secteur.

Les contours de ce cadre réglementaire se sont précisés davantage avec l’adoption du projet de décret n° 2.22.159 fixant les régions dans lesquelles il est permis d’autoriser les activités liées à la culture, à la production, à l’implantation et à l’exploitation du cannabis (Al Hoceima, Chefchaouen et Taounate) avec la possibilité d’ajouter d’autres provinces suivant l’intérêt manifesté par les investisseurs nationaux et internationaux à l’égard des activités liées à la chaîne de production du cannabis.

Dans le cadre de l’incitation à l’investissement dans ce domaine, le décret confie à l’ANRAC l’accompagnement des demandeurs de licence et la facilitation de la mise en œuvre des démarches administratives liées à son octroi, conformément aux dispositions de la loi précitée et ce, en coordination étroite avec tous les acteurs concernés.

Il prévoit également la mise en place d’une commission consultative qui aura pour charge l’examen des demandes d’autorisations et de donner son avis sur celles-ci. Présidée par le DG de l’Agence ou son représentant, cette commission regroupera les représentants des départements concernés.

Dans le sillage des efforts du gouvernement visant à éviter l’exploitation du cannabis licite à des fins illégales, ledit décret impose aux titulaires de licence de soumettre à l’Agence des rapports mensuels sur les entrées et sorties de cannabis, ainsi que sur l’état du stock, des semences, des plants et produits, ainsi qu’un inventaire physique annuel de chaque pépinière et de ses produits.

En gros, la réglementation de la filière du cannabis vise la garantie d’un processus de culture et de production, de fabrication et de transformation conforme aux normes internationales en la matière, loin de tout usage impropre de techniques et de procédés à impact négatif sur la santé (pesticides, impuretés…)

Reflétant une multitude d’enjeux socio-économiques, médicaux, industriels et scientifiques, une réglementation réaliste et bénéfique aura un impact des plus positifs sur le développement des zones de culture actuelles et la situation économique des agriculteurs locaux et donc sur l’économie du pays.

L’instauration d’un cadre réglementaire favorable est la pierre angulaire d’une stratégie visant à attirer des entreprises internationales spécialisées dans la production du cannabis qui contribueront à la création d’emplois et à la dynamisation de l’économie locale.

En vue d’optimiser tous les aspects de la réglementation de l’usage licite du cannabis, le Maroc a adopté une approche scientifique basée sur des études préliminaires sur l’opportunité du développement des activités relatives au cannabis.

À terme, ce projet de grande envergure conduisant au développement d’une industrie pharmaceutique florissante permettra au Royaume de répondre à la demande croissante pour les produits thérapeutiques à base de cannabis au niveau mondial.

L’économie du cannabis licite est de nature à contribuer au développement des zones concernées, comme elle permettra de miser sur un développement territorial qui inclut différents secteurs autour de la production du cannabis, comme l’agriculture et la médecine, mais aussi le tourisme, la santé et le bien-être.

La liste des bienfaits thérapeutiques démontrés par de prestigieuses études scientifiques est très longue. Le cannabis est ainsi prescrit contre des pathologies lourdes et préconisé dans plusieurs protocoles de traitement et de médication.

Aussi, la réglementation de l’usage licite du cannabis et le développement des industries de transformation permettront l’acquisition par le Maroc d’un savoir-faire dans tous les domaines scientifiques y afférents.

De surcroît, l’usage médical et pharmaceutique du cannabis va garantir la qualité des extraits de cannabis, la constance de leurs dosages et la traçabilité des origines des produits à travers un circuit officiel de commercialisation bien verrouillé.

La réglementation de l’usage médical du cannabis garantira aux patients dont l’état nécessite des traitements à base de substances issues de cette plante un accès légal, sûr et fiable aux médicaments.

Important et évolutif, le marché mondial du cannabis légal réalise une croissance annuelle de plus de 30% par an dans le monde et plus de 60% en Europe, laissant présager des perspectives prometteuses pour la filière nationale du cannabis en termes de création de la valeur et la réalisation d’une croissance durable et inclusive.


source: http://www.mapexpress.ma/

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