En Afrique, 17,3% des start-ups ont été fondées ou cofondées par des femmes (rapport)



En Afrique, 17,3% des start-ups ont été fondées ou cofondées par des femmes (rapport)

En Afrique, 17,3% des start-ups ont été fondées ou cofondées par des femmes (rapport)

Dans le paysage technologique africain, les inégalités entre les femmes et les hommes restent flagrantes, en raison notamment l'existence d'une culture omniprésente de « boys club » et de situations de misogynie au sein de l'industrie.

Les femmes sont encore sous-représentées et sous-financées dans l’écosystème technologique africain malgré les progrès réalisés ces dernières années, selon un rapport publié en août dernier par Disrupt Africa, une plateforme d’information spécialisée dans la tech en Afrique.

Intitulé « Diversity dividend : Exploring gender equality in the africanTech ecosystem 2024 », le rapport précise que sur les 2786 start-ups africaines qui étaient actives sur le continent jusqu’au 1er juin de l’année en cours, 483 (17,3%) ont été fondées ou cofondées par des femmes.

Bien qu’il soit supérieur à celui enregistré à la même date de l’année passée (14,6%), ce taux montre que le secteur technologique africain n’est pas un bon élève quand il s’agit de parité, même si les chiffres varient d’un pays à l’autre. Les pays du continent qui comptent le plus de femmes fondatrices ou cofondatrices sont la Zambie (24%), le Sénégal (23,4%), le Rwanda (22%) et le Nigeria (20,7%).

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Le secteur des technologies juridiques (legal-tech) arrive en tête des secteurs qui comptent le plus de femmes fondatrices et cofondatrices (27,6%). Viennent ensuite la healthtech (23,4%), le recrutement et la gestion des ressources humaines (22,7%), l’ed-tech (21,5%) et le commerce électronique (20,4%).   

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Les femmes occupant le poste de PDG restent également minoritaires dans les start-ups africaines. Au total, 310 jeunes pousses recensées cette année par Disrupt Arica (11,1%) sont dirigées par des femmes, ce qui représente une légère amélioration par rapport à l’année dernière (9,6%).  

Les préjugés sexistes sont enracinés dans l’industrie

Elaboré en collaboration avec Madica, un programme d'investissement de pré-amorçage qui cible les fondateurs sous représentés et sous-financés en Afrique, le rapport révèle d’autre part que les femmes fondatrices et dirigeantes du continent ont plus de mal à lever des fonds que leurs homologues masculins. Les pépites de la tech dirigées par des femmes ont réalisé des levées de fonds d’un montant cumulé de 289,1 millions de dollars durant la période allant du 1er janvier 2022 au 4 juin 2024. Ce montant représente 4,6 % du total des levées de fonds réalisées par les jeunes pousses du continent durant la période sous revue (6,2 milliards de dollars).

Les start-ups qui comptent au moins une femme dans leur équipe fondatrice ont levé 747,3 millions de dollars.

Sur les 1005 start-ups qui ont réussi à lever des fonds entre 1er janvier 2022 au 4 juin 2024, 220 (21,9%) comptent au moins une femme dans leur équipe fondatrice alors que 119 sont dirigées par des femmes (11,8%). 

Le Nigeria arrive en tête des pays d’origine des start-ups comptant au moins une femme dans leur équipe fondatrice qui ont levé des fonds, devant le Kenya, l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Ghana et le Maroc.

Disrupt Africa a par ailleurs réalisé un sondage portant sur la parité dans l’industrie auprès des 29 fondatrices et cofondatrices de start-ups africaines. Il en ressort que 79,3 % des sondées déclarent avoir perçu des préjugés à leur encontre sur le plan professionnel parce qu’elles sont des femmes, alors que 69 % affirment avoir perdu des opportunités professionnelles pour le même motif.

Dans ce même chapitre, 72,4% des fondatrices et cofondatrices ont indiqué qu’elles se sont déjà senties désavantagées ou impactées négativement par le fait d'être une femme lors d’un entretien avec un investisseur potentiel.  


source: agenceecofin.com

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