Algérie: Travaux Publics : les maîtres d’ouvrages appelés à plus de rigueur dans la réalisation des projets



Algérie: Travaux Publics : les maîtres d’ouvrages appelés à plus de rigueur dans la réalisation des projets

Les maîtres d’ouvrages dans le secteur des travaux publics sont appelés à être "plus rigoureux" dans les différentes phases de réalisation de projets et à plus de maturation des études avant l'entame des travaux, ont souligné des experts samedi à Alger.

Ces spécialistes se sont exprimés à l’occasion d’un séminaire tenu sous le thème "La maîtrise d’ouvrages, un mandat et une responsabilité", organisé par l’Association routière algérienne (ARAL), sous le parrainage du ministère des Travaux publics.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre des Travaux publics, Kamel Nasri, a mis en avant l’"importance du métier" de maître d’ouvrage qu’il a considéré comme le "maillon le plus important" dans la réalisation des projets publics.

Le ministre a, ainsi, appelé les participants à ce séminaire de débattre en "toute transparence" afin d’améliorer ce qui bon et éviter toutes les pratiques qui ont induit des "carences" en matière de qualité des projets ou des retards dans leurs réalisation, soulignant à ce titre la responsabilité qui incombe au maître d’ouvrages de réaliser les projets avec la qualité attendue.

Insistant sur le fait que le maître d’ouvrages doit maîtriser l’étude et le suivi de ses projets, les étapes les "plus importantes" dans leur réussite, M. Nasri a évoqué les mesures entreprises par son département afin de fournir aux maîtres d’ouvrages des documents organisationnels facilitant leur travail, notamment l’actualisation des cahiers des clauses administratives générales (CCAG) suivi de l’établissement des cahiers de prescriptions techniques communes (CPTC), en attendant l’élaboration des cahiers des charges pour les appels d’offres (soumissions).

De son côté, le président de l’Association routière algérienne (ARAL), Farouk Chiali, a insisté sur "la rigueur dans le suivi, le contrôle, les études et la réalisation des projets" et à prendre en considération l’importance de l’étude du marché qui porte sur la rentabilité économique du projet.

M. Chiali a jugé qu’"il était temps aussi d’améliorer le contrôle et le suivi de ses projets en introduisant de nouvelles méthodes basées sur la technologie, annonçant la tenue d’un séminaire qui devrait aborder le thème des nouvelles technologies dans le secteur des travaux publics.

Le président de l’ARAL a, également, appelé à élaborer des cahiers de charges types permettant aux maîtres d’ouvrages d'éviter de tomber dans des interprétations "erronées" de certaines clauses.

 

Création d'une instance de veille sur le respect de l’inter-sectorialité

 

Le responsable de l’Algérienne des autoroutes (ADA), Ahcène Belbildia, a souligné, pour sa part, l’importance d’une "maturation suffisante" des études et proposant d’alléger les procédures portant notamment sur les autorisations d’exploitation des carrières en matière d’agrégats durant la réalisation du projet.

Dans le même sillage, la chargée de gestion de la Caisse nationale d’équipements pour le développement (CNED), Radhia Nedjari, a plaidé pour la création d’une instance qui veillera au respect de l’inter-sectorialité dans les projets complémentaires, concurrents et dépendants, ainsi qu’à la hiérarchisation des projets.

Elle a souhaité qu’on veille à la qualité des études, notamment pour les aspects géotechniques, constituant "majoritairement" les raisons des quantités supplémentaires et complémentaires dans la réalisation des projets.

Mme Nedjari a conseillé de procéder à l’actualisation des études avant le lancement des projets, en phase de réalisation et à inscrire les projets sur la base du coût estimé par les études de maturation, donc à la finalisation du dossier d’étude des projets.

En sa qualité d’expert en marchés publics, Mohamed Lallem, a plaidé, quant à lui, pour la mise en place d’une autorité de régulation des marchés publics et la mise en place des textes d’application portant sur la dématérialisation des marchés publics, préconisant la professionnalisation des acteurs des marchés publics en créant des grades et des fonctions au sein de la Fonction publique.

L'expert Fateh Bouannani a recommandé, quant à lui, d’alléger les cahiers des clauses administratives générales (CCAG) sur le fond et dans la forme, en éliminant "les redondances et en réduisant le nombre d’articles", "en plus de revoir leur structure sous la forme de chapitres et d’articles au lieu de la structure actuelle".


source: aps.dz

A voir aussi