Algérie: Transition énergétique: le potentiel de l'Algérie dans les ENR présenté à Alger



Algérie: Transition énergétique: le potentiel de l'Algérie dans les ENR présenté à Alger

Les potentialités de l'Algérie en termes d'énergies renouvelables et la nécessité de développer des partenariats étrangers selon le principe gagnant-gagnant pour bien exploiter ce potentiel, ont été au centre de la 2ème journée du 1er Forum algéro-américain sur l'économie verte, ouvert mardi à Alger.

Intervenants lors de cette rencontre de trois jours, des experts ont estimé qu'un partenariat "mutuellement bénéfique" entre l'Algérie et les Etats Unis, entre autres, permettrait à l’Algérie de réussir sa stratégie de transition énergétique et d’atteindre les objectifs tracés à l’horizon 2035. 

L’objectif à travers cette stratégie est d’assurer la sécurité énergétique et répondre aux besoin du marché local et international dans une approche de développement durable, a-t-on encore souligné lors de cette rencontre qui a regroupé des experts, des responsables d’entreprises algériennes et américaines ainsi que des responsables des ministères de l’Energie et des Mines et de la Transition énergétique et des énergies renouvelables.

Dans ce sens, Kalache Billel, Directeur au niveau de la Direction Centrale Ressources Nouvelles à Sonatrach, a mis en avant le cadre juridique d’investissement "très attractif" en Algérie, en citant notamment la loi sur l’électricité qui a permis l’émergence de producteurs privés et les abattements fiscaux au profit des investisseurs.

En termes d’encouragement de la production d’électricité à partir de sources  renouvelables, M. Kalache a cité la règle 51/49 (relative aux investissements étrangers) "qui ne s’applique plus sur l’électricité".

Dans son exposé, le même responsable a évoqué le programme de développement des énergies renouvelables adopté par le gouvernement qui consiste à atteindre progressivement 15.000 MW à l’horizon 2035.

"Le premier objectif c’est d’atteindre 1000 MW par an de production d’électricité à partir de sources renouvelables", a-t-il précisé.

"Il s’agit également de développer l’auto consommation en énergies renouvelables en kits solaires individuels avec ou sans injection sur le réseau, l’électrification des zones isolées à partir de kits solaires individuels ou une production centralisée avec micro réseau", a-t-il ajouté.

Il a également fait savoir que la feuille de route sur les énergies renouvelables s’articule essentiellement sur la récupération de l’énergie solaire et le développement de nouveau vecteur d’énergie ainsi que le développement de l’expertise sur l’évaluation du potentiel national.

Pour sa part, le Directeur des énergies nouvelles et renouvelables au ministère de l’Energie et des Mines,  Fouzi Benzaid, a mis en exergue les atouts  de l’Algérie qui lui permette de percer dans ce créneau.

A ce titre, il a tenu a rappelé que le pays disposait d’un important potentiel de ressources renouvelables, notamment solaire avec un rayonnement allant de 3 KWh/mètres carrés /an au nord et 5 ,5KWh/mètres carrés /an au sud, avec une durée d’ensoleillement de 2000 à 4000 heures/an.

Par ailleurs,  il a souligné la détermination des pouvoirs publics à valoriser ce potentiel à travers des mesures incitatives en direction des investisseurs et des utilisateurs.

A ce propos, il a assuré la disponibilité et la mise à disposition d’assiettes de terrain au profit des investisseurs pour la réalisation de centrales d’énergies renouvelables.

Toujours dans le cadre des mesures d’appui aux investisseurs et utilisateurs des ER, M. Benzaid, a cité le Fonds national pour la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables et de la cogénération, qui a été créé pour financer les surcoûts induits par la production de l’électricité, notamment à partir du solaire.             

Pour leur part, les chefs entreprises américaines présents à cette rencontre ont manifesté leur intérêt à tisser des relations de partenariat gagnant -gagnant.

Saluant les efforts consentis par les pouvoirs publics dans le domaine des énergies propres et le développement durable, ils ont considéré que l’Algérie était l’un des rares pays à l’échelle africaine à œuvrer pour le développement de son potentiel énergétique.

Deuxième pays dans la région MENA en termes de population, la diversification de son énergies lui permettrait de faire face à la demande locale et étrangère en libérant plus de gaz pour l’exportation, a-t-on encore souligné.

Le 1er Forum algéro-américain sur l'économie verte, qui se poursuivra jeudi, a regroupé  des experts, d'entreprises et d’opérateurs économiques des deux pays pour débattre  de trois principaux axes environnementaux que sont le recyclage des déchets, les énergies renouvelables et l'infrastructure résiliente et l’agriculture écologique.


source: aps.dz

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