MAROC - Sekkouri: 88% des entreprises ne dépassent pas 3 MDH de chiffres d'affaires



MAROC  - Sekkouri: 88% des entreprises ne dépassent pas 3 MDH de chiffres d'affaires

A la Chambre des Conseillers, le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, a déclaré, mardi, que le nombre d’entreprises au Maroc a atteint un total de 295.000 entreprises en 2021, dont 88% ont enregistré un chiffre d’affaires de moins de 3 millions de dirhams.

Répondant aux questions des conseillers lors de la séance hebdomadaire des questions orales, le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, a dévoilé que les petites et moyennes entreprises emploient près de 74% des salariés déclarés auprès de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), et disposent d’une contribution de 38% de la valeur ajoutée ainsi que 26% du chiffre d’affaires relatif à l’export.

Le ministre a fait savoir que le nombre d’auto-entrepreneurs s’élève à 300.000 personnes, précisant que moins de 24% des femmes en fait partie. Il a ajouté, en se basant sur des statistiques achevées en 2021, que 2,4 millions de ces employées ne perçoivent pas leur salaire, et ces phénomènes se retrouvent en grande partie dans les zones reculées. Le chômage, d’une autre part, touche plus de femmes que d’hommes et ce particulièrement dans les zones urbaines.

Sekkouri a également annoncé qu’il a été convenu de soutenir les entreprises qui acceptent la conclusion de conventions collectives pour soutenir le travail des femmes, et ce par le biais d’un soutien financier destiné à la création de crèches pour les enfants des femmes qui travaillent dans ces entreprises, en plus d’autres mesures.

Le gouvernement créera également le Prix national pour l’égalité au sein des entreprises à travers la contractualisation par un décret gouvernemental, avec la création de 12 prix régionaux dans le même contexte pour encourager l’égalité professionnelle entre les deux sexes.

Il a également mis en exergue le problème de financement que connaissent une partie de ces entreprises. A cet égard, le ministre a mis l’accent sur « l’important résultat » enregistré par le programme « Intilaaqah », mettant le point sur les difficultés auxquelles ce dernier était confronté. Selon Sekkouri, ce « ne sont pas des difficultés au niveau du programme, mais plutôt des difficultés au niveau de la structure et du suivi des petites et moyennes entreprises« .

A cet effet, le ministre de la tutelle a déclaré que seulement 12% des petites et moyennes entreprises ont accès aux financements bancaires, ce qui représente un « problème structurel« , soulignant que l’un des moyens à adopter pour le résoudre est l’investissement public qui permettra à ces PME de bénéficier des financements requis.

En ce sens, le ministre a taché de faire référence aux amendements contenus dans le décret relatif aux marchés publics, permettant aux auto-entrepreneurs de participer dans le cadre des appels d’offres et de simplifier un ensemble de procédures pour les appels d’offres inférieurs à 5 millions de dirhams, en plus d’autres garanties, ajoutant que le ministère a élaboré le décret relatif à l’appui aux petites et très petites entreprises dans le cadre de l’investissement.

Concernant le dialogue social, Sekkouri a confirmé que le gouvernement a déployé des efforts importants en ce sens. Pour lui, « le dialogue social n’est pas une fin en soi. Sa finalité est la réalisation d’une meilleure productivité, la garantie des droits des salariés et le renforcement des fondements de l’Etat social« .

Dans ce sillage, le ministre a rappelé le récent accord signé avec le secteur de l’enseignement qui s’intéresse à près de 300.000 fonctionnaires, en tenant compte de l’augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et du salaire minimum agricole garanti (SMAG).


source: hespress.com

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