MAROC - Samir: Le Front national pour la sauvegarde dénonce vivement les déclarations de Baitas



MAROC - Samir: Le Front national pour la sauvegarde dénonce vivement les déclarations de Baitas

Les dernières déclarations du porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, concernant l’affaire de la Samir ont été vivement critiquées par le Front national pour la sauvegarde de la raffinerie de Mohammedia et qui, selon eux, ont sous-estimé l’importance de la décision du Tribunal du Commerce de Casablanca.

Dans une déclaration à la presse à l’issue des explications du porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, lors du point de presse tenu ce jeudi, Houssine Elyamani, secrétaire général du syndicat national du pétrole et président du Front national pour la Sauvegarde de la raffinerie la Samir, a fait savoir que celles-ci ne s’expliquent que par une tentative d’éviter les responsabilités et une volonté de semer la confusion dans l’opinion publique.

Le syndicaliste a souligné que « toutes les déclarations gouvernementales qui sous-estiment le rôle de la société Samir et contredisent les décisions judiciaires visant à reprendre l’activité de production au sein de l’entreprise, ne peuvent être placées que dans la catégorie des obstacles« .

Le Front national a également déclaré, dans un récent communiqué, que « ceux qui souhaitent acquérir les actifs de la société Samir, qui fait l’objet d’une liquidation judiciaire, n’auront rien à voir avec les dettes accumulées« . Et d’ajouter que les créanciers de Samir sont responsables de la perte de leurs dettes étant donné qu’ils ont décidé d’avoir recours aux prêts alors qu’ils n’étaient pas sûrs qu’il y ait une possibilité de rembourser ces dettes à temps.

En effet, l’entreprise, qui détient la raffinerie de pétrole à Mohammadia et d’importantes capacités de stockage de matières pétrolières, fait face à une procédure de liquidation judiciaire depuis 2016, après avoir accumulé ses dettes sous l’ère des deux précédents dirigeants s’élevant à plus de 40 milliards de dirhams.

Les membres ont rappelé que le tribunal est le seul à se charger de la vente des actifs de la société Samir, et non le gouvernement, et ce qui est demandé à l’Exécutif, « c’est d’aider le tribunal dans ses efforts de dispense judiciaire par le biais de l’acquisition ou en encourageant les nombreux investisseurs souhaitant acquérir et développer la raffinerie de Mohammedia« .

Ceci dit, le Front a refusé de lier la décision sur le sort de Samir à l’issue du litige ouvert entre l’État et l’ancien investisseur, expliquant que « la procédure de liquidation judiciaire a entériné l’expropriation des biens de la Samir qui font aujourd’hui l’objet d’une vente judiciaire« . La même source a notamment mis en garde contre les conséquences si le gouvernement continuait d’ignorer le dossier de la Samir.

Il convient de rappeler le tribunal du commerce de Casablanca a ordonné, ce jeudi 26 janvier, le maintien de l’activité de la Samir, mise en liquidation judiciaire depuis 2016, pour trois mois supplémentaires.

En outre, l’instance judiciaire délivre un jugement autorisant le maintien des activités de la société, tous les trois mois, tout en se basant sur l’article 652 du code de commerce, qui permet d’autoriser la poursuite de l’activité des sociétés en liquidation judiciaire, si l’intérêt public ou l’intérêt des créanciers l’exige, soit d’office, soit à la demande du syndicat ou du procureur du Roi. Elle prend en charge cette procédure de liquidation judiciaire depuis 2016, et n’est toujours pas parvenu à trouver un éventuel acheteur sachant qu’une tentative de location des bacs de stockage à l’Etat marocain avait échoué en novembre 2021.


source: hespress.com

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